Nina Bouraoui écrit toujours cet exil qui l'emmène de Paris à Lausanne en passant par Zurich. Écriture de la subjectivité plus qu' écriture d'une aventure, Appelez-moi par mon prénom est semblable aux autres "romans" de l'auteur. C'est dommage. Il n'y a plus de surprise. On sait que les deux héros seront ensembles, et la prose -qui d'habitude est haletante - est un peu répétitive. J'avais aimé Les mauvaises pensées parcequ'elles relevaient de ce que personne ne dit, alors qu'ici tout est dit dans les premiers mots. Comme les e-mails envoyés du narrateur à son amant, le lecteur voit se dérouler en lui et le livre une histoire moyenne qui ne mérite pas vraiment d'être lue. Les corps, l'amour, même cela, il n'y a rien à en dire. Ce livre me passe dessus sans qu'il ne me touche, je plonge dans une piscine et en ressort sans être mouillée.
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