16/07/2012

Un match.

Il y a des toiles tissées dans la salle. L'odeur âcre, les relents de transpiration prennent à la gorge dès qu'on entre là-dedans. Un aquarium fait d'acier, de plastique, de revêtement synthétique se déploie sous les yeux novices des personnages qui joueront, plus tard, à être des enfants. Au fond, pauvres bêtes demeurées dans le silence, il manque l'accord parfait entre eux et le spectateur. Ce sera une partie bon-enfant; un truc entre nous; un truc pour se défouler. Alors le volant passe très rapidement au-dessus des têtes. On entend la clameur d'un public contenu autrefois dans la chaleur d'un mois de juin agonisant. Déjà, les enfants partent en vacances dans les pays quittés mais adorés. Personne n'admire les bonds tendus de l'homme vers le filet. Eux, jouent, encore et toujours. Raisonnent ici les souffles coupés, les souffles courts des joueurs peu habitués à tant d'effort.Ce barbu-là, oui, regarde, lui. Il court. On sent que son honneur ne doit pas être entaché d'une défaite. Il est plus jeune que son adversaire pourtant il perdra ce match disputé avec ardeur et détermination. L'autre, essoufflé, attendra. S'évanouira presque en me disant :" j'ai réussi". Pauvre.

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