11/06/2012

Mansfield Tya.

 Petite incursion en terres adolescentes : j'ai quinze ans, Charlotte et moi nous écrivons depuis presque une année. Elle a un grain de folie qui me plaît. Puis, elle me fait découvrir Mansfield Tya. Presque dix ans plus tard, j'entre à la Cigale, lieu de tous mes tourments...
"La peur sous les tourments" .
Oui, j'ai eu peur en entrant dans cette salle. Un peu par hasard, il fallait entrer pour découvrir l'unité spectrale des filles qui allaient habiter une scène pendant plus d'une heure.
On entre dans l'univers de ces filles comme on entre dans une rue bondée : il faut se faire sa place parmi le public, il faut comprendre que les voix qui ont habitées mon adolescence sont devenues de vraies personnes, il faut passer des voix du discophone aux personnes. J'avais peur d'être déçue, peur de voir quelque chose qui n'était pas à la hauteur. Et puis, le violon est sorti de sa carapace, le synthé aussi. Elles ont commencé à joué :
"An island is an island"
Tout dans la répétition, les petites ont répété. J'étais sur mon île de douceur, an island is my island. Les gens autour partageaient sans doute ces moments purs. Peu chantait, peu dansait. A croire que tous étaient sur leur île. Alors je me suis dis : " Tomorrow", je verrais ce qu'il en sera.
Parce que Mansfield Tya, c'est le groupe de mes 15 ans et que j'en ai presque dix de plus maintenant.


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