09/01/2010

Notes diverses et variées.

[Dans le soucis de faire un paratexte convenable: Je donne une fois pour toutes mes outils de travail;

  • La Bible; trad. De Lemaître de Sacy

  • Le Gant de Crin, P.R, édition Plon, 1927 (dont je numérote les formes pour des raisons évidentes de manipulations)

  • En Vrac, P.R., édition Flammarion, 1989.

Ce n'est pas seulement dans le but de rendre compte de l'état de mes recherches que j'écris ici, mais aussi dans l'idée de susciter des réactions, et des suggestions.

Je cherche d'ailleurs des informations sur la tradition réflexive et métaphysique en philosophie: entre les années 1920 et 1930. (titres, auteurs, critique); sur Vauvenargues, et Nietzsche, mais aussi des informations sur le Père Couturier, sur Jacques & Raïssa Maritain. A bon entendeur...

Ainsi, la culture n'est jamais vraiment saisie complètement, elle est toujours vue par « La Lucarne Ovale », avec « Un temple dont les murs épais étaient bâtis en livres » (L'Esprit sort, in Plupart du temps).]


Sans commentaire, je mettrais en parallèle deux petits textes de P.R et un Psaume.


L'homme, ses jours sont comme l'herbe,

comme la fleur des champs, ainsi fleurit-il:

qu'un souffle passe sur lui, il n'est plus

(Ps 102, 14-16)


L'analogie est un moyen de création, c'est une existence de rapports; or de la nature de ces rapports dépend la force ou la faiblesse de l'image créée.

( Note 75; p33; 1927: Plon)


Il ne s'agit pas de faire une image, il faut qu'elle arrive de ses propres ailes.

(Note 83; p35; idem)


Aucune chose, aucun mot ne recèle la moindre parcelle de poésie en soi. Tout est dans l'opération de l'esprit, du cœur du poète, de celui qui justement mérité d'être appelé poète, sur les choses à l'aide des mots et à travers les mots. Tant que l'esprit n'a pas donné son tour, tout reste tel, rien ne s'opère.

(En Vrac, p200)


Parce que la création poétique est une création à partir du Verbe originel, le poète est le « prince des voleurs ». Comme l'était Rimbaud, sans toutefois se confondre avec sa poésie, P.R. est l'un des créateurs qui veut écrire la réalité. Un lyrisme de la réalité? D'autre avant Reverdy et d'autres après lui (je pense à Jaccottet et à ses poèmes sur la nature), l'auront démontré. Une Création, comme Dieu dit qu'il a crée l'homme ? Sans doute, pourtant la poésie reverdyenne ne dévoile rien de ses mécanismes, elle est un assemblage de comparaisons qui ne sauraient se dévoiler complètement. (ainsi, d'aucuns diront qu'elle est hermétique). Puisque la poésie est « à l'extrême point du réel (Cette Émotion appelée poésie), il y a une communion des choses et de l'être.

4 commentaires:

S.Robert a dit…

Quelques titres pour la partie philosophique (1920-1930 c'est un mouchoir de poche...ça dépassera obligatoirement)

Lagneau, célèbres leçons et fragments

Lachelier, Psychologie et métaphysique

Bergson, L'Energie spirituelle ; La Pensée et le mouvant

Brunschvicg, Introduction à la vie de l'esprit

Madinier, Conscience et signification, "Essai sur la réflexion" [très utile pour comprendre la filiation avec Biran]

Lavelle, La Présence totale

Le Senne, Obstacle et Valeur

Nabert, Essai sur le Mal.

Et la grosse thèse de Ludovic Robberechts, Essai sur la philosophie réflexive, Namur, 1971.

Ego scriptor a dit…

C'est un mouchoir de poche, nous sommes d'accord. En tout cas merci pour ces renseignements si précieux. Cela va sans doute me permettre d'avancer un peu plus rapidement.
Au fait, très jolie Loire...

S.R a dit…

je ne ais pas ce que tu veux faire exactement, mais ces bouquins pourront sans doute t'aider. Merci de ton message sur Ligérienne.

Ego scriptor a dit…

Comme tu l'as sans doute deviner, je prépare un truc sur P.R., et je veux voir en quoi il s'insère dans la philosophie de ces années-la ou s'en démarque. Pour Nietzsche, c'était relativement facile, pour Pascal aussi. Ne manquait plus que la métaphysique. Merci pour ces renseignements.